Medias
Publié : 14 avr. 2013, 17:16
Les médias ont pris une très grande place dans le monde du sport en Amérique. Il en va sûrement de même sur les autres continents.
La férocité de la compétition entre les médias est inimaginable. J'ai vu des journalistes en venir aux coups, par partisanerie. D'autres pour avoir les commentaires d'un joueur en premier. C'est un monde fou qui a beaucoup évolué. Il faut beaucoup de temps pour se construire une crédibilité. Il faut une erreur pour perdre des années de travail. Tu es toujours sous pression. La pression de tes patrons, celle de la compétition, et celle de devoir ne rien rater.
D'abord il faut faire la différence entre les divers métiers.
Le journaliste: Il est un rapporteur. Il décrit ce qu'il voit. Il assiste aux matchs, suit son équipe attitrée, il doit ne rien manquer. Il voyage avec eux, parle au gérant, aux joueurs, discutent aussi avec les journalistes de l'autre équipe, ils s'échangent des informations, etc. Il est sur le front.
Le columniste: Il est l'analyste de tout ce qui se passe sur l'ensemble du sport qu'il couvre. Il peut être du même média que son confrère journaliste. Il arrive qu'ils travaillent ensemble pour polir certaines informations. Il n y a pas de compétition entre les deux. Leur boulot est différent. Son travail consiste à montrer ce qu'on ne voit pas nécessairement. Les scoops, c'est lui qui les a. Son réseau de contacts est énorme et très important.
Personnellement, j'ai refusé dans le passé d'être journaliste. Bien que j'ai agi comme tel, sporadiquement. Ça ne correspond pas vraiment à ma personnalité et à mon plaisir. J'ai beaucoup de sympathie pour ceux qui le font. J'aime beaucoup la "délicatesse" et la subtilité qu'on doit utiliser comme columniste. On doit parfois aller vers la controverse et il faut avoir foi en ce qu'on écrit. Même si on doute. Il faut surtout être attaché solide. Car on montre ce que d'autres ne voient pas. Tu travailles sans filet. Le journaliste peut dire qu'un joueur joue mal, tout le monde le voit. Mais le columniste a le devoir de dire que ce joueur ne terminera pas la saison avec son équipe, s'il le croit, ou expliquer pourquoi il joue mal. Il faut utiliser son flair aussi.
Les médias sont les spécialistes de la rumeur. Là aussi, il faut être très prudent. Il y a plusieurs types de rumeurs.
Celle qui le reste. Car le contact s'est planté, ou n'était pas assez fiable.
Celle qui le reste mais était fondée. Le contact avait raison, mais quelque chose a fait changé la situation rapidement. Très souvent, on ne saura jamais pourquoi pour protéger le contact qu'on doit garder puisqu'il est fiable.
Celles qui se concrétisent. Pas besoin d'explication pour celle-là.
La dernière le ballon sonde. Celle-là, elle vient directement de la bouche du cheval. L'organisation peut vouloir lancer une rumeur pour forcer un adversaire à faire un "move". "On tient pas à ce joueur, mais on aimerait faire croire que oui pour qu'un adversaire entre en surenchère pour l'obtenir". Peux-tu lancer la nouvelle comme quoi il nous intéresse, on va contacter son agent. Nous, c'est un autre qui nous intéresse. En retour, on te donnera un scoop durant la saison."
Autre point, il faut aussi tenir compte de la vitesse des médias aujourd'hui. Le scoop n'est plus important car ça va trop vite. Auparavant, si tu avais un scoop, les compétiteurs le voyaient le lendemain dans le journal adverse. Ils étaient pris devant le fait accompli. Maintenant, cinq minutes après la diffusion d'une nouvelle, tout le monde l'a repris. C'est donc dans l'analyse et le traitement de la nouvelle que la différence se situe. "Joe C. est échangé en retour de Mike R." Un gros scoop! Oui, mais écrire ça, tout le monde l'écrit maintenant, alors? Ce que veulent les amateurs, c'est pas de le savoir, ils en veulent plus aujourd'hui, ils veulent savoir pourquoi, l'impact de cette transaction etc.
La multiplication des médias sur le net a beaucoup diminué la qualité de l'information. Il faut maintenant se démarquer, sinon on sombre dans l'oublie. Les bons médias demeurent, ils se sont ajustés. Il faut être meilleur aujourd'hui. Car les amateurs sont aussi mieux informés et connaissent mieux leur sport qu'autrefois. Tout un défi!
La férocité de la compétition entre les médias est inimaginable. J'ai vu des journalistes en venir aux coups, par partisanerie. D'autres pour avoir les commentaires d'un joueur en premier. C'est un monde fou qui a beaucoup évolué. Il faut beaucoup de temps pour se construire une crédibilité. Il faut une erreur pour perdre des années de travail. Tu es toujours sous pression. La pression de tes patrons, celle de la compétition, et celle de devoir ne rien rater.
D'abord il faut faire la différence entre les divers métiers.
Le journaliste: Il est un rapporteur. Il décrit ce qu'il voit. Il assiste aux matchs, suit son équipe attitrée, il doit ne rien manquer. Il voyage avec eux, parle au gérant, aux joueurs, discutent aussi avec les journalistes de l'autre équipe, ils s'échangent des informations, etc. Il est sur le front.
Le columniste: Il est l'analyste de tout ce qui se passe sur l'ensemble du sport qu'il couvre. Il peut être du même média que son confrère journaliste. Il arrive qu'ils travaillent ensemble pour polir certaines informations. Il n y a pas de compétition entre les deux. Leur boulot est différent. Son travail consiste à montrer ce qu'on ne voit pas nécessairement. Les scoops, c'est lui qui les a. Son réseau de contacts est énorme et très important.
Personnellement, j'ai refusé dans le passé d'être journaliste. Bien que j'ai agi comme tel, sporadiquement. Ça ne correspond pas vraiment à ma personnalité et à mon plaisir. J'ai beaucoup de sympathie pour ceux qui le font. J'aime beaucoup la "délicatesse" et la subtilité qu'on doit utiliser comme columniste. On doit parfois aller vers la controverse et il faut avoir foi en ce qu'on écrit. Même si on doute. Il faut surtout être attaché solide. Car on montre ce que d'autres ne voient pas. Tu travailles sans filet. Le journaliste peut dire qu'un joueur joue mal, tout le monde le voit. Mais le columniste a le devoir de dire que ce joueur ne terminera pas la saison avec son équipe, s'il le croit, ou expliquer pourquoi il joue mal. Il faut utiliser son flair aussi.
Les médias sont les spécialistes de la rumeur. Là aussi, il faut être très prudent. Il y a plusieurs types de rumeurs.
Celle qui le reste. Car le contact s'est planté, ou n'était pas assez fiable.
Celle qui le reste mais était fondée. Le contact avait raison, mais quelque chose a fait changé la situation rapidement. Très souvent, on ne saura jamais pourquoi pour protéger le contact qu'on doit garder puisqu'il est fiable.
Celles qui se concrétisent. Pas besoin d'explication pour celle-là.
La dernière le ballon sonde. Celle-là, elle vient directement de la bouche du cheval. L'organisation peut vouloir lancer une rumeur pour forcer un adversaire à faire un "move". "On tient pas à ce joueur, mais on aimerait faire croire que oui pour qu'un adversaire entre en surenchère pour l'obtenir". Peux-tu lancer la nouvelle comme quoi il nous intéresse, on va contacter son agent. Nous, c'est un autre qui nous intéresse. En retour, on te donnera un scoop durant la saison."
Autre point, il faut aussi tenir compte de la vitesse des médias aujourd'hui. Le scoop n'est plus important car ça va trop vite. Auparavant, si tu avais un scoop, les compétiteurs le voyaient le lendemain dans le journal adverse. Ils étaient pris devant le fait accompli. Maintenant, cinq minutes après la diffusion d'une nouvelle, tout le monde l'a repris. C'est donc dans l'analyse et le traitement de la nouvelle que la différence se situe. "Joe C. est échangé en retour de Mike R." Un gros scoop! Oui, mais écrire ça, tout le monde l'écrit maintenant, alors? Ce que veulent les amateurs, c'est pas de le savoir, ils en veulent plus aujourd'hui, ils veulent savoir pourquoi, l'impact de cette transaction etc.
La multiplication des médias sur le net a beaucoup diminué la qualité de l'information. Il faut maintenant se démarquer, sinon on sombre dans l'oublie. Les bons médias demeurent, ils se sont ajustés. Il faut être meilleur aujourd'hui. Car les amateurs sont aussi mieux informés et connaissent mieux leur sport qu'autrefois. Tout un défi!